« Cette fois, nous les détruirons complètement » : L’accord de cessez-le-feu est rompu au Haut-Karabakh

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Les forces russes déployées dans le Haut-Karabakh ont signalé la rupture du cessez-le-feu qui avait mis fin aux combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

L’armée russe, déployée dans le Haut-Karabakh, a signalé la rupture de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 novembre dernier. L’Azerbaïdjan a lancé une attaque dans le district de Hadrout du Haut-Karabakh. Selon International Christian Concern, « le moment de l’attaque est remarquable ».

L’organisation explique dans un communiqué que « cela s’est produit juste un jour après que l’Azerbaïdjan et la Turquie aient organisé un défilé militaire conjoint pour célébrer leur victoire sur le Haut-Karabakh ».

« La Turquie sert conjointement avec la Russie dans un rôle de gardien de la paix, mais a soutenu les actions militaires agressives de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Cet endroit est ethniquement arménien et religieusement chrétien. La Turquie et l’Azerbaïdjan partagent une identité islamique turque commune, communément appelée ‘une nation, deux États’. Le moment de l’attaque est remarquable, en particulier compte tenu des commentaires du président turc Erdogan lors du défilé militaire de l’Azerbaïdjan. La marche militaire ottomane a été jouée et le président Erdogan a déclaré : ‘Aujourd’hui est le jour où les âmes de Nouri Pacha, d’Enver Pacha et des courageux soldats de l’armée islamique du Caucase sont bénies’. »

Pour International Christian Concern, « en faisant ces références, le président Erdogan a délibérément cadré le contexte du conflit du Haut-Karabakh dans le prisme du génocide de 1915 commis par les Turcs contre la communauté chrétienne arménienne », mais également « le contexte du conflit dans le prisme de l’expansionnisme islamique ».

Le communiqué cite également les propos du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, qui dit vouloir « écraser la tête » de l’Arménie « d’une main de fer », avant d’ajouter :

« Cette fois, nous les détruirons complètement. »

Claire Evans, directrice régionale de la CPI pour le Moyen-Orient, rappelle que « les mots ont des conséquences et, malheureusement, ces conséquences dans le contexte du Haut-Karabakh coûtent des vies ».

« Comme l’a montré le défilé militaire conjoint de la semaine dernière à Bakou, la victoire de l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh était aussi la victoire de la Turquie. Même si la Turquie a désormais un rôle de gardien de la paix désigné, la provocation plutôt que la paix est à l’ordre du jour. Nous exhortons la communauté internationale à prendre note et à désigner ce conflit pour ce qu’il est : une série grotesque de violations de la liberté religieuse. »

M.C.

Crédit image : Vera Larina / Shutterstock.com


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